La larvothérapie, prescrite en milieu médical pour le traitement des plaies chroniques grâce aux vertus cicatrisantes des vers de la mouche Lucilia sericata, connaît un certain succès. Depuis peu, un petit poisson - cousin de la carpe -, Garra rufa, appelé "poisson docteur", prodigue ses bienfaits à domicile ou dans des instituts de soins de l'Hexagone. Longtemps limitée à une station hydrothermale turque, l'ichtyothérapie (c'est son nom officieux) est devenue, dit-on, tendance. Elle consiste à confier tout ou partie de son corps immergé à l'appétit de ces petites bêtes. Celles-là se régalent des résidus de psoriasis, dermite, eczéma et autres exfoliations... Infatigable travailleur, Garra rufa s'organise de manière efficace : après que les "déchireurs" ont préparé le "champ opératoire", les "perceurs" creusent la peau et, enfin, les "polisseurs" laissent l'endroit propre et doux après s'être nourris des rejets de l'épiderme. Sensations garanties.
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