Les faits remontent au 8 mai 2009, à Bordères-Louron, dans les Hautes-Pyrénées.
Les gendarmes et les agents de la direction départementale des services vétérinaires qui étaient intervenus dans une ferme, avaient découvert 60 cadavres de bovins en état de décomposition avancé, rappelle La Semaine des Pyrénées.
Selon l’enquête judiciaire, les animaux qui étaient enfermés dans leur étable n’avaient pas pu accéder à leur alimentation, à cause des barrières.
Les bovins étaient morts de faim, après une longue agonie.
Morts de faim avec du foin stocké à quelques mètres d’eux, précise La Semaine des Pyrénées.
« L'exploitant, qui a ainsi délaissé ses bêtes, avoue avoir eu trop de travail après le décès de son père. Mais s'il ne pouvait plus s'occuper de ses vaches, pourquoi ne pas les avoir laissées en pâture? Enfermées et privées d'aliments, elles n'avaient aucune chance de survivre. Comment cet exploitant agricole a-t-il pu laisser crever ses bêtes alors qu'il habite à quelques mètres de leur étable? Comment pouvait-il supporter les meuglements de détresse des animaux puis l'odeur de putréfaction qui s’en dégageait ? », se demande le Docteur vétérinaire Jean-Pierre Kieffer, président de l'œuvre d’assistance aux animaux d’abattoirs (OABA ).
L’exploitant est convoqué, le 10 juin, devant le tribunal correctionnel de Tarbes, pour abandon d’animaux.
Il encourt une peine de prison de deux ans et 30.000 euros d’amende.
L’OABA et 8 autres associations nationales se sont constituées parties civiles aux côtés de l'Association Pyrénéenne de Protection Animale (APPA-Equidés), précise La Semaine des Pyrénées.