Ces dernières années ont vu une hausse de l'acquisition de chevaux ou d'ânes par des particuliers. Un phénomène de mode, auquel est souvent sacrifié l'engagement que cela représente. Ainsi, de plus en plus d'équidés se retrouvent à l'abandon. L'Association de Protection des Anes et des Chevaux leur porte secours. A eux mais aussi et souvent à leurs maîtres désemparés. Une initiative soutenue par la Fondation 30 Millions d'Amis.
Depuis le début de l'année 2009, la Fondation 30 Millions d'Amis aide un nouveau refuge. Entièrement dédié à la protection des équidés, l'APAC (Association de protection des Anes et des Chevaux) a vu le jour en 2001 à l'initiative d'une poignée de cavaliers choqués par les actes de maltraitance dont ils étaient quotidiennement témoins, que ce soit au sein de club équestres ou chez des particuliers.
un vieux cheval récupéré au fond d'un champsMotivés, ces amoureux des chevaux ont monté une association dont le but est de venir au secours d'animaux maltraités mais aussi d'accompagner leurs propriétaires, souvent aussi perdus que leurs bêtes. "Les gens font l'acquisition d'un cheval comme il le ferait d'un chat ou d'un chien, explique la présidente Brigitte Coquerel. Mais ça demande vraiment plus d'investissements et comme souvent, on doit expliquer qu'un cheval ou un âne n'est pas une mobylette."
A 45 ans, cette petite nièce de jockey, élevée dans le milieu hippique et sensible depuis toujours à la cause animale, n'a cessé de s'investir dans diverses associations. Jusqu'à sa rencontre avec l'APAC. "J'ai commencé comme secrétaire, raconte Brigitte Coquerel, et c'est au départ de l'ancienne présidente que j'ai repris les rennes de l'association." Une association qui accompagne aussi les maîtres et futurs propriétaires tout au long de leur acquisition d'un équidé.
"La crise touche durement, et tout le monde y passe. Alors nous aidons du mieux que nous pouvons ceux qui sont un peu dépassés par les événements. Nous connaissons les petits trucs qui permettent de faire baisser les factures de foin ou de granulés, les endroits où faire soigner son animal pour une somme raisonnable, ceux où l'on peut trouver du matériel à prix cassés... Et ainsi de suite. Il faut être partout, soutenir beaucoup, ne jamais baisser les bras..."
un dizaine de bénévoles aun dizaine de bénévoles apportent leur concours à l'associationpportent leur concours à l'association²Jeune retraitée, Brigitte Coquerel avoue que l'association est pour elle un investissement à plein temps. Une fois sortie de chez elle où vit déjà "une véritable ménagerie composée d'une tortue, d'un lapin, de chiens, chats, poules et oies", elle fonce à l'écurie.
Quatre-vingt huit chevaux ont déjà pu être sauvés grâce aux efforts conjoints des bénévoles. A l'instar de nombreuses autres associations de protection d'équidés, l'APAC reste propriétaire des animaux jusqu'à leur décès ce qui lui permet de contrôler au mieux la situation de ses anciens pensionnaires. "Des chevaux très âgés pour la plupart et immontables, ajoute Brigitte Coquerel. Si jamais les nouveaux propriétaires ne pouvaient pas les garder, nous les reprenons immédiatement."
Sauvée et heureuse, une ponnette de l'APACLes efforts de l'association ont séduit. La mairie d'Oléron (17) a alloué un terrain à ses pensionnaires aux abords même d'un des plus beaux châteaux de l'île. Aujourd'hui, une cinquantaine d'équidés attendent encore un toit. Anes et chevaux compris, ils ont une moyenne de 18 à 19 ans.
L'APAC devrait bientôt recevoir un agrément pour passer fourrière départementale ce qui lui permettrait d'intervenir efficacement dans les cas de divagation de plus en plus nombreux dans la région. C'est aussi la raison pour laquelle la Fondation 30 Millions d'Amis a alloué une aide de 1400 euros à l'association en lui souhaitant la pleine réussite de son action en faveur des équidés.
Source : Fondation 30 Millions d'Amis