Les organisations pour la défense des droits des animaux GAIA et Animaux en Péril sont particulièrement contentes, mais pas vraiment surprises, d'apprendre la nouvelle de la fermeture des marchés au bétail et aux chevaux d'Anderlecht. "La fin du cauchemar pour les boeufs et les chevaux était ineluctable, tôt ou tard", dit le président de GAIA, Michel Vandenbosch, qui par le passé a eu régulièrement maille à partir avec les marchés au bétail et aux chevaux d'Anderlecht.
La fermeture de ces marchés est une excellente chose pour le bien-être animal. Le fait qu'à partir de l'an prochain, l'on y amènera seulement des animaux pour être abattus sur place, sans station intermédiaire inutile, est une importante amélioration pour le bien-être animal. L'on n'y achètera plus non plus de chevaux pour les transporter vers d'autres abattoirs, ce qui augmentait le risque de souffrance animale (maltraitances, blessures). GAIA et Animaux en Péril espèrent que cette tendance se poursuivera, et que d'autres marchés de bétail fermeront leurs portes.
En septembre 1998, Michel Vandenbosch avait été tabassé aux portes de l'abattoir d'Anderlecht par des marchands enragés, lors d'une action pacifique des activistes pour la défense des droits des animaux à l'occasion de la première édition du marché aux chevaux.
En novembre 2000, GAIA et Animaux en Péril avaient révélé des maltraitances choquantes d'animaux au marché au bétail d'Anderlecht. Sept ans plus tard, sept marchands de bétail, identifiés par le parquet sur base d'images filmées par GAIA et Animaux en Péril à l'aide d'une caméra cachée, avaient été acquittés par la cour d'appel de Bruxelles.
Contrairement à la cour d'appel de Liège et à celle de Mons, qui ont trouvé coupables le même nombre de marchands de bétail pour des maltraitances similaires commises au marché de bétail de Ciney, les juges à Bruxelles ont estimé que la loi sur le bien-être animal n'était pas applicable. Celle-ci a depuis été modifiée, justement pour éviter de tels acquittements scandaleux à l'avenir. La cour de cassation, la plus haute juridication du pays, avait auparavant accepté comme preuves les images tournées à l'aide d'une caméra cachée.